
Récemment, je me suis mis à m’intéresser de plus en plus au jeu(x) de plateau(x). J’y joue beaucoup (enfin beaucoup sur mon temps libre), et j’ai même commencé à développer des jeux que je compte éditer ou faire éditer. Mais bon, c’est pas le sujet. Le sujet, vous l’aurez compris si vous avez lu le titre de l’article, c’est une table. Interactive. Faite maison.
Pour jouer, on a généralement plusieurs options :
– Chez des potes (comme ça y’a rien à ranger après. Encore faut-il avoir des potes)
– Par terre (mais ça fait mal aux genoux, je suis vieux, je suis moins articulé qu’avant)
– Sur une table (mais pas une petite table basse à la con, vu que les nouveaux jeux demandent en moyenne douze mètres carrés pour pouvoir jouer)
Du coup, comme je joue beaucoup dans mon bureau et qu’il me manquait une table digne de ce nom, et au vu des tarifs des choses qui me plaisaient à peu près, j’ai décidé d’en fabriquer une complètement. Challenge : elle devait me revenir à moins de dix euros. Non pas que je sois pingre ou sans le sou, mais j’aime bien les challenges de ce type.
Résultat, j’ai monté une table qui m’a coûté au final 4€32, soit le prix du verre qui protège l’écran.
L’écran ? Sur une table ?
Oui bah attendez, j’explique. Ou mieux. Je vous montre. Voilà l’engin :
Il s’agit donc d’une table de 93cm x 93cm, entièrement réalisée à l’aide de bois récupéré sur des palettes, de restes de piquets de clôture de jardin, et donc, d’un écran inséré dans un des coins de la table.
Avec cette taille, je peux tranquillement jouer à une bonne partie des jeux actuels et plus anciens, et s’il faut plus grand, j’ai prévu une extension qui vient se clipser sur les côtés.
Comme elle se trouve dans mon bureau, qui est aussi ma gameroom et ma salle vidéo (3615 JERACONTEMAVIEMAISCESTMONBLOGDONCJEFAISCEQUEJEVEUX), j’ai ajouté un rangement discret sous la table pour y placer les éléments que j’ai régulièrement besoin d’avoir sous la main. Ça évite que ça traîne devant la télé ou sur le canapé. Ou dans les chiottes (vous moquez pas, je sais toujours pas comment c’est arrivé là-bas…)
Mais je vois bien que vous frétillez d’impatience. Si si, je le vois. Au moins deux d’entre vous, là, au fond. MAIS POURQUOI UN ÉCRAN ?!
Ouais bah hurlez pas, j’y viens.
Mais pas tout de suite non plus…
Histoire que l’intégration soit fun et discrète, j’utilise un fond d’écran qui rappelle les palettes. Bon, un œil avisé voit bien que c’est un écran, mais avec des vieux, l’illusion marche du tonnerre.
Et non, je n’ai pas mis un écran juste pour tester l’éveil de vieillards qui pour une raison hypothétique se retrouveraient dans ma gameroom. Non, cet écran, en vrai, il est pratique, ludique, et surtout utile.
Démonstration.
(ouah, le mec il a Santorini, comment y s’la pète…)
L’avantage d’un écran intégré à une table de jeu est qu’il permet tout un tas de choses, qui peuvent rendre nos vies de pauvres joueurs incompris, raillés et montrés du doigt non pas moins futiles, mais largement plus agréables.
On peut par exemple :
- Afficher des traductions de notices, comme ici avec ma version en cours des cartes de Santorini (j’ai dit « en cours », c’est pour ça que c’est Apollon partout…), des aides de jeu ou des mises à jour ne figurant pas sur les règles…
- Se mettre dans l’ambiance d’un jeu pendant sa mise en place, ou même pendant la partie, comme ici avec l’excellent Thunderbirds, de Matt Leacock…
- Tester ses prototypes sans avoir à tout imprimer (et ainsi faire un geste pour l’environnement et éviter les remarques de madame « t’es encore en train d’imprimer des trucs ?!« ), comme ici avec l’un de ms protos actuels, Hollywood Death Race 9000…
- Jouer sur des plateaux virtuels, tester une nouvelle façon de jouer (ça peut donner plein d’idées, d’ailleurs)…
- Se détendre en apprenant des trucs, en attendant son tour de jouer… Ceci peut d’ailleurs être fait sans bière ni sucreries, Mr Phal se suffisant à lui-même, mais ça ajoutait des couleurs à la photo…
Et tout un tas d’autres choses encore, comme tester un Print & Play avant de l’imprimer, faire tourner une playlist vidéo, mater du pr0n (heu non, pas ça. Enfin vous faites ce que vous voulez, mais je veux pas le savoir…), tester des jeux sur les émulateurs de jeux de plateau, mais sur une table, à l’horizontale, au lieu de le faire sur un écran vertical…
Sans oublier les nombreux jeux qui commencent à utiliser des apps externes qui accompagnent le jeu. Et bien là, elles sont avec vous sur la table, sans amener d’appareil supplémentaire.
Voici donc ma table faite maison, selon mes besoins, et avec cette petite originalité que pour ma part, je trouve bien sympathique. Oui parce que si j’avais trouvé ça nul, bah je l’aurais pas fait. Dès fois, j’me dis que quand même, vous avez du mal.