Après ce titre presque aussi racoleur que les couvertures des albums de Nicki Minaj, je sais que j’ai toute votre attention. Du coup, je vais en profiter pour vous parler de mes dernières vacances à… Non, en fait non, si je veux que vous reveniez un jour sur le site, mieux vaut entrer dans le vif du sujet.

Je vous présente donc ma dernière création (en date ! y’en aura d’autres) : la Pitendo Entertainment System !

« Mais alors, qu’est-ce que c’est que ce truc ? »
Déjà, les amateurs auront reconnu que j’ai donné à ce boitier une forme, un design et des couleurs en hommage à la Nintendo Entertainment System (ou NES, pour faire simple).

Mon amour pour cette machine n’est plus à démontrer, du coup j’avais envie de reproduire un truc qui y faisait penser. Parce que perso, quand je pense retro, je pense à la « Nintendo«  (et en plus, ça rime. Je suis un artiste).

« Mais alors c’est quoi, au juste, que ce boitier ? Juste un délire en LEGO ? » Bien-sûr que non, ce serait trop simple et ça n’aurait pas vraiment d’intérêt 🙂
Il s’agit en fait d’un Raspberry Pi, avec une distribution Recalbox. En gros, c’est une sorte de mini-ordinateur configuré pour jouer à des émulateurs de consoles vintage, que l’on branche sur un écran équipé d’une prise HDMI.

La photo ci dessus permet de se rendre compte des dimensions minimalistes de l’ensemble, qui mesure 10,5cm de long, 8 de large, sur 4 de haut et pèse 138 grammes ! Pour jouer, on branche simplement une ou deux manettes sur les ports USB en façade, on relie la Pitendo à l’écran et au secteur, et Recalbox se lance tout seul en quelques secondes.

La distribution Recalbox permet d’émuler une trentaine de machines, s’étalant sur une période couvrant de l’Atari à la PS1. Super Nintendo, Nec Hu-Card et CD, Megadrive, Neo Geo… j’en passe et des meilleures.
À la différence des consoles clones telles que la Retron 5, ici vous n’avez pas besoin des cartouches originales. Il va sans dire que vous devez posséder tous les originaux des jeux que vous émulerez, mais au moins là, vous pouvez les garder stockés dans un placard, ou dans une malle dans le garage.

La Pitendo n’a besoin de rien d’autre pour fonctionner que ce qui est déjà intégré sur la carde SD enfichée à l’arrière. Un port Ethernet permet d’accéder, par réseau, aux entrailles de la bête, afin d’y faire quelques bidouilles ou simplement d’y balancer vos roms. Une fois que c’est fait, vous n’avez plus besoin de ce port, c’est pourquoi sur ma Pitendo, il est masqué.

La Pitendo est compatible avec une grande variété de manettes de base, et accepte par exemple sans problèmes les Dualshock 3 et les manettes XBox 360. Pour ma part, j’ai choisi de rester dans le thème, en utilisant ma FC30PRO, un excellent pad USB et Bluetooth, de chez 8BitDo.

Je pense par la suite faire l’acquisition de deux pads NES30, qui colleront plus à l’esprit, surtout que je n’utilise pas de jeux qui nécessitent les sticks analogiques. Et le pad présenté ici retournera à sa place, à côté de mon Macbook 🙂

J’ai laissé une trappe à l’arrière de la console, afin de pouvoir facilement changer la carte mémoire. De cette façon, je peux par exemple avoir une distribution dédiée au jeu sur une carte, et une autre dédiée par exemple au travail, ou -soyons sérieux- à la musique ou au home cinéma.
Et puis en même temps, j’fais un peu c’que j’veux.

L’adaptateur secteur se branche à l’arrière de la Pitendo, et se présente sous la forme d’un port Micro USB. Du coup, sur un écran doté de prises USB, je peux me brancher directement en USB, sans passer par le secteur. Gain de place et ça évite d’avoir à se plier en deux pour aller chercher une prise de libre, quand j’amène la console chez des potes.

Pour des raisons de chauffe, j’ai décidé de laisser une large ouverture sous la console. Toutefois, lorsqu’elle n’est pas utilisée, et pour éviter que de la poussière s’infiltre, j’ai prévu une trappe. Parce que je suis brillant.

Le gros avantage d’une coque en LEGO, c’est que c’est facilement démontable en cas de nécessité d’accès, et tout aussi aisément upgradable. Je n’ai rien investi, d’ailleurs, dans la fabrication de la coque, elle est entièrement faîte à partir d’éléments de récup et de pièces détachés qui faisaient partie de mes cartons de pièces de LEGO.

La navigation dans les menus de la console se fait au pad et aux boutons, et on peut, en quelques clicks, ajouter des jeux à ses favoris, attribuer des notes, ou remplir des fiches afin de -par exemple- classer ses jeux par région.

Autre point fort, et non des moindres -que j’allais oublier- : Il est possible d’attribuer des filtres aux jeux, soit globalement, soit par machine, soit même par jeu. Très loin des filtres pourris des premières années MAME, nous avons ici des filtres d’image développés par la communauté qui permettent de reproduire différents aspects plus ou moins vintage, donnant aux jeux le même look qu’ils avaient sur le vieux cathodique 36cm de votre chambre d’ado. Un des filtres propose même de bomber l’image, pour reproduire l’effet des écrans d’avant la génération écran plat. Magique. Et ça, aucune console officielle ne le permet. C’est donc un véritable point fort pour Recalbox et ma Pitendo 🙂

Au final, je suis super content de ce petit custom, qui va désormais m’éviter de ressortir et rebrancher toutes mes machines vintage à chaque fois que j’ai envie de me faire une partie. Gain de temps, de place, d’esthétique in-game, et possibilité de jouer à des titres jamais sortis officiellement.
Que demander de plus ?