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Making of : Dans les coulisses des aventures de Skeletor

On me demande souvent comment sont produites les aventures de Skeletor. Et la réponse est simple : En freestyle total, et avec des bouts de ficelle.
Mais ça fait plus classe de dire que c’est une mécanique parfaitement huilée, qui demande du temps de recherche, des moyens techniques, humains et financiers hors du commun, et un casting toujours plus prestigieux. Du coup, si vous vouliez bien oublier ma première réponse et vous concentrer sur celle-ci…

Voici donc un regard exclusif derrière les portes closes, un making of qu’on ne trouvera sur aucun DVD ou Blu-Ray. Voici : Les coulisses des Aventures de Skeletor.

Trop. La. Classe.

Étape 1 : Trouver l’idée

Ce premier chapitre est celui qui demande à l’auteur (moi, en l’occurrence), de partir en méditation profonde et d’aller chercher au plus profond de son esprit les histoires incroyables que vous avez la joie et le bonheur intense de découvrir sur le site.
Généralement, les idées me viennent quand je suis sous la douche, à la bourre, à un enterrement, ou durant une réunion de taff. Bref, jamais au moment où il est possible de sortir un carnet pour prendre des notes. Je me retrouve souvent alors comme un abruti à me répéter l’idée en boucle dans ma tête, ou à la prononcer à voix haute (à éviter en réunion ou pendant un enterrement, quand même) pour ne pas oublier, le temps d’arriver jusqu’à un bloc-notes.
Ces histoires sont souvent griffonnées sur un bout de papier, puis développées dans un fichier texte (quand j’ai pas la flemme de transcrire), avant de passer à l’étape 2.

Étape 2 : La prise de vue(s)

C’est là que tout se joue. Devant un fond blanc, je fais vivre les différents personnages, que je prends en photo. Avant, pour une histoire de 20 cases, je prenais entre 25 et 30 clichés, puis je faisais une sélection. Aujourd’hui, j’essaye de savoir déjà suffisamment en amont (lors de l’étape 1), quel genre de photos je veux. Du coup, le nombre shooté est très proche du nombre final. Et là je me rends compte que c’est une info totalement inintéressante pour vous. Désolé.
Parfois, lors de ces prises de vue, le scénario évolue un peu, au point de prendre une direction totalement différente. Parfois non. Mais parfois oui. Mais parfois non. Mais… bref.

chiottesmec
« On peut pas chier tranquille ? »

Étape 3 : Décors ou brut ?

Certains épisodes spéciaux bénéficient de décors. C’est une fois que j’ai pris mes photos que je pars à la recherche des décors, car ils doivent être en adéquation avec les photos prises. Il serait sûrement plus simple de choisir les décors AVANT et d’adapter mes photos aux dits décors, mais je suis un crétin.
Le choix des décors se fait à l’aide de Google, et donne parfois lieu à quelques surprises…

beach
« Alors, je cherche une photo de plage… Je vais taper « beach » et « ocean »… Oh. »

Une fois les décors trouvés (quand j’en mets), il est temps d’insérer les personnages. Généralement je fais ça proprement, en prenant le temps. Mais vous le verrez dans les 3 prochains épisodes des aventures de Skeletor, j’ai eu un souci de résolution des prises de vues originales et j’ai du coup un peu fait les découpes à l’arrache… C’est pas lié, mais j’étais un peu blasé.
Après, il est temps de placer l’un des éléments les plus importants de mes histoires : les dialogues.

Étape 4 : Dialogues

Pour mettre en place l’action, je commence par placer les dialogues, avant les effets spéciaux. C’est ce qui me permet de voir de quel espace je vais avoir besoin et si je dois agrandir ou réduire l’image originale. Certains dialogues sont pré-écrits, mais il y a toujours une vanne ou un truc qui vient se glisser à la dernière minute. Et puis certaines photos, certaines situations, créent d’elles-mêmes des dialogues imprévus. Il n’est pas rare que les personnages de mes histoires prennent le pas sur ce que j’avais prévu d’écrire. comme par exemple avec un commentaire qui casse le quatrième mur, quand y’a un truc que je trouve tout pourri et qu’un des personnages est d’accord avec moi.

transition

Reste plus qu’à ajouter le gore, la cerise sur le gâteau.

Étape 5 : Effets spéciaux

Une fois les dialogues placés, je crée les bulles, et j’ajoute tous les effets spéciaux (sang, décapitations, affiches murales, etc.). Un peu comme les films d’aujourd’hui qui sont tous réalisés sur fond vert, les aventures de Skeletor ne seraient pas les mêmes sans effets numériques. Sauf que les miens coûtent pas des millions de dollars. Et sont généralement à chier. Mais croyez-le ou non, le niveau parfois pathétique de certains effets est volontaire. On appelle ça de l’autodérision (comment j’esquive trop bien).
Une fois que tout est prêt, j’ajoute mon logo, discrètement sur chaque image, et c’est parti pour être révélé au monde entier.

making

Étape 6 : Post(érité)

La dernière étape est bien évidemment de poster les histoires ici, non sans les avoir envoyées à quelques amis en avant-première. Parce que c’est trop la classe d’être mon ami, tu vois. Si c’est pas ton cas, tu sais pas c’que tu loupes.

Voilà.
Rien d’exceptionnel, donc, mais vous en savez un peu plus sur la façon dont sont créées ces histoires qui en font rire certains, et d’autres se tenir le visage entre les mains. De longues heures de préparation, pour une histoire que vous lisez en quelques minutes, et que vous oubliez peu de temps après.
Putains d’ingrats.

Les images inédites qui ont agrémenté cet article sont issues du prochain épisode des aventures de Skeletor, en ligne sur Feel-My-Geek demain, le 27 février, à 18h !

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