
Bon alors avant-hier, je suis allé voir Batman V Superman. Pas parce que j’en avais vraiment un désir brûlant, mais parce que comme ça, j’allais pouvoir me faire mon avis propre.
Avis que voici.
Alors avant toute chose, je dois préciser deux trois petits trucs. Déjà, dans cette review, vous ne lirez pas « c’est pas ça, Batman » ou « Superman il est pas comme ça dans les comics« , déjà parce que c’est complètement absurde de dire ça, dans le sens où demain n’importe quel personnage de comics peut changer au bon gré d’un scénariste un peu fou et brillant ou un peu irrespectueux, mais aussi. Oui je sais, le point n’a rien à foutre là, mais faut bien que je reprenne mon souffle à un moment, sinon c’est n’importe quoi et on est encore que dans l’intro. Mais aussi, disais-je, parce que ce que je vais juger, c’est la crédibilité des personnages dans l’univers établi par Snyder. Et comme vous allez le lire, y’a déjà vachement à dire (la rime est offerte).
Autre chose, cette review va spoiler sans pitié. Donc si vous n’avez pas encore vu cette catastrophe et que vous voulez vous garder les quelques évidences qui y figurent pour avoir la surprise, allez plutôt vous refaire la saison 1 des Aventures de Skeletor et revenez lire cet article quand vous aurez perdu deux heures trente devant la dernière masturbation cinématographique de Snyder (putain, je suis parti pour faire que des phrases super longues ?).
Et dernière chose, qu’il parait que je suis obligé de dire à chaque fois, cette review ne reflète qu’un avis personnel. Elle n’a pas vocation de vérité absolue, mais veut juste apporter mon analyse personnelle… Et faire marrer les potes. Tout comme celle des gars sur Internet qui vous ordonnent de ne pas tenir compte des critiques assassines, parce que EUX ils ont kiffé et que LEUR avis est visiblement plus réaliste qu’un autre. La magie du Net. Non, pour ma part, je vous le dis, vous avez le droit de ne pas être d’accord avec mon avis. Après tout, tout le monde à le droit d’avoir tort.
Je vous invite donc à partager votre ressenti à vous, soit en commentaire ici, soit sur ma page FB, qu’on échange autour d’un chocolat chaud.
Allez, c’est parti.
Une histoire de bagarrrrre !
Donc le film commence sur un classique plan au ralenti Snyderesque. Si je trouvais ça cool dans le générique de Watchmen, je trouve ça très chiant depuis la baston du Comédien (dans les 5 premières minutes de Watchmen). Mais je me dis que ça et l’hyposaturation, c’est un peu les deux marques de fabrique du gars, et que comme il sait pas faire grand chose d’autre (genre raconter une histoire cohérente), faut être un peu indulgent.
On y voit les parents de Bruce se faire tuer, encore une fois, pour les 5 personnes qui ne savent pas encore pourquoi Bruce Wayne est devenu Batman. Et puis son père, dans un dernier souffle, ne s’adresse pas à son fils, mais à sa femme, lançant un « Martha…« , qui se veut d’un importance alors insoupçonnée. Snyder n’est pas Russel T. Davies, mais on sent qu’il aimerait bien.
Ensuite, on a Bruce Wayne qui atterrit à Metropolis, en plein combat entre Superman et Zod. Pas Batman hein. Bruce Wayne, en civil. Pourquoi ? Apparemment il devait appeler ses employés pour leur dire de quitter l’immeuble Wayne se trouvant au centre de la baston. Ce qui démontre 3 choses :
1/ le réseau est tellement pourri à Gotham que le mec est obligé d’aller à Métropolis pour utiliser son portable.
2/ ses employés n’ont aucune conscience du monde qui les entoure, tels des lemmings, et ne peuvent prendre seuls la décision de se mettre à l’abri. Non, quand tu bosses pour Wayne Enterprises, c’est jusqu’a la mort.
3/ Bruce Wayne pense qu’il peut a lui seul empêcher une invasion extraterrestre et l’effondrement d’immeubles. Encore une fois, pas en tant que Batman avec gadgets et identité protégée, mais bien en tant que Bruce Wayne, quadra milliardaire aux tempes grisonnantes.
Mais pour une raison qui m’échappe, la scène fonctionne à peu près, dans le sens où elle nous vend un Bruce Wayne qui ne rigole plus et qui prend les choses hyper à cœur. Et merde alors, Ben Affleck passe à l’image sans que j’ai eu envie de jeter une godasse sur l’écran. Mais j’y reviendrai.
Puis passent 18 mois, et Superman est toujours le mec le plus égoïste et detestable de l’univers. Le gars peut stopper tous les conflits du monde en trente secondes, mais il laisse un gars infiltré de la CIA se faire tuer, pour sauver sa gonzesse deux minutes après. Il dira d’ailleurs ouvertement quelques minutes plus tard : « t’es ma gonzesse, personne il a le droit de toucher à ma gonzesse, t’as vu. » Le gars a la capacité émotionnelle d’un enfant de 5 ans et les pouvoirs d’un dieu. Tout va bien. Et putain comme Snyder ne sait pas du tout utiliser Superman… On dirait une grand-mère avec Alzheimer à qui tu demanderais de coder un site en PHP. Ça fait de la peine.
Je passerai très rapidement sur la version que ce film nous livre de Lex Luthor, tant elle est honteuse, insultante et pathétique. Et j’aime beaucoup Jesse Eisenberg, c’est pas le problème, mais bordel, qu’est-ce que c’est que ce personnage tout pourri et aux motivations aussi floues qu’absurdes. Les gars se sont dit « tiens, ça serait marrant si on lui filait un peu la personnalité du Joker et de Raymond dans Rain Man », c’est pas possible autrement. Énorme déception de ce coté-là, mais en même temps, les méchants DC merdiques, on est habitués, depuis Nolan.
« I had a dream… »
Bruce Wayne a le sommeil agité, c’est bon on a compris. Mais Snyder nous matraque les séquences de cauchemars de Wayne (3 quand même, dès fois qu’on soit un peu des abrutis, ça fait toujours plaisir). Sans déconner, dans BvS, Bruce passe plus de temps à pioncer qu’à coller des pains à des racailles.
Alors oui, y’a le fameux cauchemar/hommage à Red Son. Alors c’est bien les gars, vous avez lu Red Son. Et vous vous êtes dit que ce film c’était pas déjà assez le bordel comme ça, et qu’il faudrait ajouter une scène qui n’a rien à foutre dans le film, juste comme ça pour la déconne. « Hé les gars, on a qu’à dire que c’est un rève ! »
Je ne vous félicite pas.
On voit rapidement le costume de Robin souillé, ce qui nous renvoie à la théorie selon laquelle Jared Leto dans Suicide Squad serait en fait un nouveau Joker, et anciennement Jason Todd. Ce qui aurait du sens niveau âge, le Joker étant « normalement » au moins aussi âgé que Bats, si ce n’est plus. Et j’avoue que si les gars ont les ballz de faire ça, de foutre Jason Todd fou devenu un nouveau Joker, mon respect pour les films DC remontera d’un bon cran. Et franchement, quand on entend Bruce dire à Alfred : « Combien y’a eu de bons gars, à Gotham ? Et combien le sont restés ? » ça y fait -je pense- juste complètement référence.
Mais ça serait un truc fabuleux, et c’est pas le genre de la maison, donc malheureusement, j’y crois pas trop.
Nanananananananana !
Parlons de Bruce Wayne, tiens. Du haut de ses 45 ans (environ), le mec n’en a plus rien à foutre de la méthode, tant qu’il peut casser de la racaille. Tuer n’est plus un problème, directement ou indirectement, tout comme terroriser des innocents.
On le voit aussi bouger aussi gracieusement qu’une goule, accroché au plafond, esquivant les balles d’un pauvre flic, dans une scène à côté de laquelle Sharknado mériterait l’Oscar des meilleurs effets spéciaux.
Et je vais en surprendre plus d’un, mais… force est de constater que Ben Affleck est crédible aussi bien en Bruce qu’en Bats, et nombreux sont les doubters qui n’ont plus rien à dire (moi le premier).
Non, ce qui pêche, c’est les choix scénaristiques et la direction artistique autour du Dark Knight. Lors de son combat contre Supes, alors que l’effet de la Kryptonite se dissipe, Batman comprend qu’il va prendre cher et il esquisse un mouvement de peur. DE PEUR ! Non mais sérieux ?
Face à Doomsday, alors qu’il est coincé dans sa Batmobile et que le colosse s’apprête à déchaîner sa colère sur lui, Bats met ses mains devant son visage, comme s’il avait espoir que ça le protège. Sérieux ? SÉRIEUX ? Tu veux ma main dans ta gueule, Snyder ?
Donc dans le monde de Snyder, Batman connait la peur. Deux fois en deux heures. Et ça choque personne. Et le mec tue, il a donc franchi la limite qu’il s’est toujours promis de ne pas franchir. Mais tout va bien.
Alors soit, il a bien le droit de réinterpréter Batman à sa sauce, et de lui insuffler de nouvelles choses, mais vraiment, vraiment j’ai trouvé ça nul à chier.
Je me retiens de grincer des dents, et me souviens que dans DKR, cette œuvre que j’aime tant, Bats vide un chargeur de M16 sur un punk. D’ailleurs on retrouve cette scène plan par plan dans Dawn of Justice. L’hommage est appréciable, rendons donc à Snyder ce qui appartient à Miller.
Tout au long du film, et par des plans ou des situations, on sent que Snyder veut rendre hommage sur hommage à DKR (ou s’acheter des fans facilement). Et si l’intention est louable, et le fan service plutôt réussi, c’est parfois tellement grossièrement fait qu’on a de la peine pour le gars. Il est jeune, il a l’air d’avoir une certaine culture, mais visiblement il a le QI et le Quotient Artistique de Michael Bay. Un film de Snyder c’est vraiment pas inspiré visuellement… C’est d’une tristesse. C’est comme de regarder les carreaux de carrelage quand t’es aux chiottes. Ça provoque rien, y’a pas d’émotion, ça passe juste (à peine) le temps, et ça aide même pas pour le transit.
J’ai limite envie de voir le film Batman que va réaliser Ben Affleck, alors que plus j’avance dans BvS, plus Justice League me fait peur.
et les autres persos alors ? On en parle ?
Wonder Woman… Ben c’est exactement ce que je craignais. l’actrice pèse 40 kilos en armure. C’est cool pour elle si ça l’a aidée à remporter le titre de Miss Israël, mais pour interpréter une amazon, caster Jackie Sardou aurait été tout aussi pertinent. Elle a trois lignes de dialogue, d’une banalité absolue, comme tous les autres dialogues du film, d’ailleurs. Hormis peut-être le mille fois repris « Do you bleed ? You will. »
Sur certains échanges entre Bats et Supes, j’avais de la peine pour les acteurs, obligés de répéter ça plusieurs fois. On peut donc avoir un niveau grande section et écrire des dialogues à Hollywood. C’est encourageant pour tous les blogueurs qui rêvent d’écrire, en même temps.
La séquence avec Flash, j’ai même pas envie d’en parler. Le gars part dans le passé délivrer un message de la plus haute importance, et le mec se dit « tiens, je vais donner aucun nom, histoire d’être le plus cryptique possible. » Même le Père Fourras aurait été plus compréhensible. Alors on imagine que c’est pour semer le doute chez le spectateur, mais en vrai non, c’est juste tout pourri.
Aquaman qui évolue sous l’eau en retenant son souffle, les joues gonflées comme un castor, j’ai hésité entre rire et pleurer. J’ai commencé à comprendre que j’étais fatigué, que le film m’avait vidé.
Quand à Cyborg, sa séquence est cool, rien à lui reprocher.
« Para seguir este mensaje en español, aprieta 1… »
Pour en revenir au film. Il se passe donc plein de trucs chiants et décousus entre eux, y compris une première rencontre entre Bats et Supes en costume, ou Supes se la joue menaçant. Ouais d’accord. Puis vient la scène la plus minable du film (non en vrai c’est pas la pire, y’en a plein dans le genre), celle où Lex entre dans le vaisseau Kryptonien, grâce (et je vous promets, je déconne pas) aux empreintes digitales qu’il a découpées sur les doigts de Zod, à l’aide d’un scalpel en kryptonite !
Là, il interroge l’ordinateur de bord organique, qui lui répond en anglais ! J’ai envisagé sérieusement de quitter la salle à ce moment-là. Une technologie alien hyper avancée qui répond à un simple humain, tranquille, tout va bien.
Et comme dans les vaisseaux Kryptoniens on fait un peu ce qu’on veut, le mec il immerge Zod dans un liquide à la con, fout du sang à lui, parce que why-the-fuck-not?, et envoie le mélange au micro-ondes. Tranquille. Moi je veux voir une saison de Top Chef dans un vaisseau Kryptonien.
Et ça continue, encore et encore…
Alors à ce moment-là du film, Bruce Wayne il est super véner. En plus il a reçu des courriers anonymes que même en étant le plus grand détective du monde, il essaye pas d’en tracer l’origine. Au lieu de ça, il se dit qu’il va péter la gueule de l’extraterrestre et pour ça il part faire de la muscu dans sa cave. J’ai ri. Sincèrement j’ai ri très fort. Le mec pense donc qu’en poussant un peu ça va changer quelque chose. Si c’est lui le gars le plus intelligent de la terre, on est pas dans la merde.
Puis arrive une autre scène qui m’a fait facepalmer plus fort que Jean-Luc Picard : Bruce Wayne qui se promène sur le disque dur contenant les données volées aux serveurs de Luthor. Et là, il tombe sur un dossier intitulé « METAHUMANS », dans lequel figurent 4 sous-dossiers, avec DES PUTAINS DE LOGOS DE SUPER HÉROS !
Genre, Lex Luthor, le mec il a que ça à foutre d’avoir créé des logos pour des super héros qu’il surveille, pour foutre dans ses dossiers. Sérieux, mais là on est même plus pris pour des ânes, on est pris pour des débiles mentaux.
Ensuite, vient enfin le moment tant attendu de la confrontation. Alors qu’il est universellement entendu que Gotham et Metropolis sont assez éloignées géographiquement l’une de l’autre dans l’univers DC comme dans l’inconscient collectif, là les gars décident de n’en avoir rien à branler et de les foutre comme Villiers Sur Marne et Noisy-le-Grand (Saint-Denis, Saint-Denis, fonk fonky fresh!), c’est à dire juste séparés par un pont. À ce moment là, j’avais une bosse sur le front à force de me taper la main dessus.
Luthor révèle alors son plan diabolique pour forcer Supes à coller des tartes dans les gencives de Bats. Une arme nucléaire ? Un virus mondial ? L’arrivée de Darkseid ? La cité Kryptonienne préservée par Brainiac ? Non mais vous déconnez ou quoi, c’est du Snyder, là. Non, le mec a kidnappé la maman de Superman. Et alors que Superman peut entendre dans l’espace, savoir si une mouche à l’autre bout du monde à la chiasse, là il est incapable de se coller sur le son de la voix de sa mère, son battement de cœur ou une autre connerie que le Superman des comics est capable de faire. Au lieu de ça, il devient rouge de colère, mais finit quand même à genoux devant Lex, avant de partir demander de l’aide à Batman, qui lui est un peu trop véner pour écouter.
Baston !
Comme on pouvait s’en douter, entre deux pièges complètement absurdes et inutiles, Batman use et abuse de la Kryptonite, pour mettre Superman à son niveau et lui apprendre l’humilité, à coups de poing dans la mâchoire. Ça, j’ai aimé dans l’idée, mais c’est comme le reste du film, c’est chiant, c’est mal filmé, c’est désaturé à mort, c’est mou. Et puis surtout, c’est une armure en CG, et c’est juste fulguro trop mal fait. J’avais honte pour la team des FX. D’ailleurs la quasi totalité des effets spéciaux sont dignes d’un téléfilm d’M6 des années 90. Ça craint un max. Superman en vol n’est pas crédible une seule seconde, on est à des années lumières du Superman de Donner avec Christopher Reeve. Je suis sérieux.
Bref, retour au film, parce qu’à un moment faut avancer, si je veux finir. Donc les gars s’entre-tuent, et Batman prend le dessus, parce que c’est important tu vois, qu’on comprenne le message que l’homme déterminé peut mettre à mal le dieu compatissant.
C’est ce qu’on appelle de la philosophie Snyderèsque. Dans vingt ans, ce sera enseigné au bac. Vous verrez. Bon c’est sûr que c’est un degré au-dessus de la philosophie Nolanèsque, qui est elle quasi-inexistante, mais en même temps, 3 c’est mieux que 0, mais sur 20, ça te file pas le bac (#RecyclageDeVanne).
Et alors que Bats s’apprête à empaler Superman avec une lance en Kryptonite (parce qu’apparemment il a découvert comment en faire pousser en 24 heures à partir d’un morceau de la taille d’une crotte de nez), Superman lance un dernier appel : « Faut sauver Martha, stepléééé ! »
Et là, c’est le drame. Bruce Wayne est complètement destabilisé par le fait que Superman ait prononcé le prénom de sa défunte maman. Arrive alors Lois Lane, toujours au bon endroit au bon moment (et avec des talons incroyables, mais c’est pas le sujet) qui crie à Batman « arrête de le taper, t’es cro méchant ! et pis Martha, c’est sa mère, d’abord ! »
Grosse révélation pour Batman. Si sa mère s’appelle Martha, c’est peut-être pas un enculé, en fait. Et là, dans ce qui est sans doute le twist le plus ridicule de toute l’histoire du cinéma, Batman et Superman deviennent instantanément copains comme cochons. C’est magique.
Les mamans, c’est quelque chose, quand même.
À ce moment-là je regarde ma montre, et je comprends qu’il reste encore 40 minutes de film. Une souffrance extrême s’empare alors de moi.
Soupir, et on attend la suite.
Nos deux nouveaux superfriends partent alors sauver la môman de Clark et botter le train de Luthor, chacun de son côté. On a droit à une scène de baston, le meilleur (et le seul ?) moment du film, dans lequel (ou laquelle, comme vous voulez, les deux sont corrects) Batman défonce de la racaille armée, et tue sans compter. Fallait pas lui parler de sa mère, en même temps. Là, il est chaud. Bon, il se prend une balle dans la tête à bout portant, mais tout va bien. La balle ne rebondit pas, ne s’écrase pas non plus contre le kevlar de son masque, elle cesse juste d’exister dès l’instant où elle quitte le canon du flingue. Par contre, une minute après, un vaillant gaillard qui attendant son tour pour se faire estropier, lui plante un couteau dans l’épaule. « Elle devait être moins blindée que son casque… » me disent quelques fanboys désespérés de trouver des arguments solides pour défendre cette blague grotesque de 150 minutes.
De son côté, Superman va chercher Luthor dans le vaisseau Kryptonien, et se retrouve nez-à-nez avec Doomsday, qui ressemble plus à un Gollum sous stéroïdes qu’à Doomsday, mais je l’ai déjà dit, les méchants ratés chez DC Movies, c’est juste « normal ».
S’ensuit une grosse baston entre les deux titans, qui se poursuit dans l’espace, où les gentils américains envoient la bombe nucléaire, ce qui donne encore plus de puissance à Doomsday et fait l’effet d’un super laxatif à Superman, qui va quand même se régénérer à la lumière du soleil, faut pas déconner non plus.
Pendant que Supes est affairé à retrouver un physique de culturiste, Batman et Wonder Woman tentent de contenir Doomsday, qui a entre temps un peu changé de physique, pour nous faire comprendre à nous, con de public, qu’il est encore plus fort. Bon, c’est long donc je vais faire court, il est temps d’en finir.
Donc Superman revient, il récupère la lance en Kryptonite, et fonce à toute vitesse (mais au ralenti), avec une musique se voulant dramatique, le tout dans une mise en scène dénuée de toute forme d’originalité, sale, vulgaire, nulissimme et -vous l’aurez compris- totalement ratée. Et plop, il empale Doomsday. Ce dernier pas très content fait un piercing géant en pleine poitrine de Superman, qui pousse un cri, avant de pousser la lance un peu plus dans le bide de Doomsday. Puis les deux Kryptoniens meurent, et on n’en parle plus. C’est plié comme ça, en dix secondes, sans aucune émotion. Superman meurt, et dans la salle, tout le monde s’en contrebranle.
Snyder, tu sers à rien.
Puis vient le petit montage de fin, dans lequel Luthor est envoyé en prison (où il est tondu, comme une souillon de collabo), et où Perry White nous dévoile que l’humanité toute entière, et principalement les journalistes du Daily Planet, sont incapables de faire le rapprochement entre Superman et Clark Kent, curieusement morts au même endroit au même moment, alors même qu’ils publient une photo des deux gars à quelques pages l’une de l’autre. Je veux bien croire au concept de « suspension of disbelief », mais là c’est vraiment prendre les gens pour des abrutis.
Puis vient l’outro qui a du faire mouiller quelques slips de fans, avec un échange verbal entre Bruce et Diana, où il lui fait part de son désir de créer une super team.
Et puis le cercueil de Superman vibre et on peut enfin rentrer chez nous.
2h30 de souffrance.